Citations de Aharon Appelfeld (courtes)

Il faut oser. Celui qui n'ose pas se condamne à être dévoré par la crainte.
Seul l'art a le pouvoir de sortir la souffrance de l'abîme.
Rien ne vaut le premier café de la journée, il nous restitue quelque chose de perdu et de précieux.
Notre vie est courte, certes, mais remplie de prodiges. Contemple-les. Ne manque jamais un lever de soleil.
Nous devons accepter l'incompréhensible comme une part de nous-mêmes.
Bois, mon petit, le café vivifie l'âme.
La contemplation soulage quelque peu du malheur. Plus on contemple, plus la douleur diminue.
Vivre privé de livres équivaut à une mutilation.
Je fais ce que je peux, parfois moins.
Le fantasme penche le plus souvent vers le sentimental et le sublime.
Il m'est aisé de découvrir la fragilité d'un être, en d'autres termes, son humanité.
Seuls les mots justes construisent un texte littéraire, et non pas le sujet.
Le silence était si épais qu'on eût pu le découper en cubes.
À dire vrai, il était encore prisonnier des lacs du sommeil.
Il n'aime pas seulement ses plats. Sa présence lui procure la sensation d'être relié à la vie.
Ce n'est que seul avec moi-même que je grandis et me lie à la terre.
Des ailes, mon chéri, il nous faut des ailes. Sinon nous piétinons comme des poules. Seul Bach peut nous élever.
Un mot d'encouragement est parfois aussi précieux qu'un bandage.
Désormais, les prisonniers libérés se définiraient en fonction du camp où ils avaient été, et plus de leur ville natale.
À cette époque, j'appris qu'un homme ne voit jamais que ce qu'on lui a déjà montré.
Le parfum enivrant de Badenheim justifiait encore une fois sa réputation.
La nostalgie est une fuite devant ce que nous possédons.
Les érudits, comme les démons, grouillent en tous lieux.
Nous nous trompons toujours lorsqu'il s'agit des êtres qui nous sont vraiment chers.
Attendons nos mamans jusqu'au soir et puis nous verrons bien.
On peut assassiner les corps mais pas l'âme, voilà ce que nous avons appris dans les camps.
Celui qui n'agit que pour lui-même est un insecte, pas un homme.