Citations de Alfred de Musset (courtes)

La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité.
Je ne sais pas où je vais, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne.
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; A défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Dans un coeur troublé par le souvenir, il n'y a pas de place pour l'espérance.
On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime.
Un ami est comme un melon. Il faut en essayer plusieurs avant d'en trouver un bon.
Je n'appartiens à personne ; quand la pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé.
Tant qu'un grain d'amitié reste dans la balance, le souvenir souffrant s'attache à l'espérance.
Malheur à celui qui, au milieu de la jeunesse, s'abandonne à un amour sans espoir.
Un souvenir heureux est peut-être sur terre Plus vrai que le bonheur.
Le bien a pour tombeau l'ingratitude humaine.
Le retour fait aimer l'adieu.
La bouche garde le silence Pour écouter parler le coeur.
On peut bien être ridicule quand on aime, mais on ne l'est pas quand on souffre.
Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver.
L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.
Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
Une femme est comme votre ombre, courez après, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous court après !
Il vaut mieux faire que dire.
Ce n'est quelquefois qu'en perdant ceux qu'on aime qu'on sent combien on les aimait.
Jours de travail ! Seuls jours où j'ai vécu !
On peut avoir le dernier mot avec une femme, à la condition que ce soit oui.
Les larmes du passé fécondent l'avenir.
Chacun a ses lunettes ; mais personne ne sait au juste de quelle couleur en sont les verres.
Qui ne sait que la nuit a des puissances telles, que les femmes y sont, comme les fleurs, plus belles.
Ma force à lutter s'use et se prodigue. Jusqu'à mon repos, tout est un combat.
L'enfant marche joyeux, sans songer au chemin ; Il le croit infini, n'en voyant pas la fin.
Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse ? Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ?
L'incertitude est de tous les tourments le plus difficile à supporter.
La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé.
Je marche mieux quand ma main serre la tienne.
Prenez le temps comme il vient, le vent comme il souffle, la femme comme elle est.
Le mal existe, mais pas sans le bien, comme l'ombre existe, mais pas sans la lumière.
L'homme sans patience, c'est comme une lampe sans huile.
Ah ! Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie.
On est si bien, tout nu dans une large chaise.
Grèce, ô mère des arts, terre d'idolâtrie, De mes voeux insensés éternelle patrie
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu.
Blessures du coeur, votre trace est amère ! Promptes à vous ouvrir, lentes à vous fermer.
Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière. J'aime son feuillage éploré.
Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Je suis triste comme un lendemain de fête.
C'est dans le mois de mars que tente de s'ouvrir L'anémone sauvage aux corolles tremblantes.
Je puis délibérer et choisir, mais non revenir sur mes pas quand j'ai choisi.
Allons ! Vive l'amour que l'ivresse accompagne !
Tous les hommes ne sont pas capables de grandes choses, mais tous sont sensibles aux grandes choses.
Il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
De quelque fol amour qu'on ait rempli son coeur Le désir est parfois moins grand que le bonheur.
Tout ce qui était n'est plus ; tout ce qui sera n'est pas encore.
Un compliment vaut un baiser.
Une maîtresse aimée est si près d'une soeur !
Dans une journée aussi belle Mes amis, chantons en "chorus" A la tendresse maternelle.
Ne pouvant se corriger de sa folie, il tentait de lui donner l'apparence de la raison.
Une sentence de mort est une chose superbe à lire à haute voix.
Une femme pardonne tout, excepté qu'on ne veuille pas d'elle.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.
Etrange chose que l'homme qui souffre veuille faire souffrir ce qu'il aime !
Qui aima jamais porte une cicatrice.
Que d'amour de vous, il est doux de souffrir.
Tout vrai regard est un désir.
Les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l'oubli.
Le seul vrai langage au monde est un baiser.
On prend toujours le mal pour éviter le pire.
La vie, comme l'eau de mer, ne s'adoucit qu'en s'élevant vers le ciel.
Où le plaisir ne coûte rien, la jeunesse n'a rien à perdre.
Celui qui sait aimer peut seul savoir combien on l'aime.
O baiser ! mystérieux breuvage que les lèvres se versent comme des coupes altérées !
Le coeur a beau mentir, la blessure est au fond.
A l'âge où le coeur est riche, on n'a pas les lèvres avares.
L'amour vit d'inanition et meurt de nourriture.
Tout s'en va comme la fumée, L'espérance et la renommée.
Qui peut lécher peut mordre, et qui peut embrasser peut étouffer.
Ce qui vient du coeur peut s'écrire, mais non ce qui est le coeur lui-même.
On ne badine pas avec l'amour.
Le perfection n'est pas plus faite pour nous que l'immensité.
Les grands artistes n'ont pas de patrie.
Où le père a passé, passera bien l'enfant.
Douces ou amères, les larmes soulagent toujours.
Il est doux de se croire malheureux, quand on n'est que vide et ennuyé.
Je tâche d'y voir double, afin de me servir à moi-même de compagnie.
On a bouleversé la terre avec des mots.
Nu comme un plat d'argent, - Nu comme un mur d'église, - Nu comme le discours d'un académicien.
La moitié d'un violent amour, c'est presque une amitié.
Alors s'assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse.
La bouche accuse, le coeur absout.
Puisque tu sais chanter, ami, tu sais pleurer.
On dit qu'il n'y a rien de si rapide qu'un sentiment d'antipathie.
C'est tenter Dieu que d'aimer la douleur.
Avec de la mémoire on se tire de tout.
Le bien perdu rend l'homme avare.
On naît poète, on devient prosateur.
Tout le réel pour moi n'est qu'une fiction.
Pour dormir tranquille, il faut n'avoir jamais fait certains rêves.
Rien n'appartient à rien, tout appartient à tous.
Aimer, c'est se donner corps et âme.
L'amour est immortellement jeune, et les façons de l'exprimer sont et demeureront éternellement vieilles.
Sais-tu où vont les larmes des peuples, quand le vent les emporte ?