Citations de Bernard Pivot (courtes)

Un devoir criblé de fautes d'orthographe ou de syntaxe, c'est comme un visage abîmé par des verrues.
Tout travail de longue haleine, répétitif, suppose l'ambition d'être toujours meilleur.
Un intellectuel inconscient ou démissionnaire n'est plus qu'un pauvre type.
Le divertissement pouvant être vu par tous, rassemble la famille, tandis que la culture, rejetée par certains, la divise.
Le journaliste est un interprète de la curiosité publique.
Le e de femmes se prononçant a, il comprit, dès l'école, qu'avec les femmes ce serait compliqué.
La flânerie est-elle une perte de temps ?
Les bonnes manières, c'est le prétexte de ceux qui voudraient en avoir de mauvaises de temps en temps.
A la liberté de provocation, répond la liberté d'objection.
L'époque d' "Apostrophe" était plus insouciante. Il y avait moins de chômeurs, moins de problèmes d'immigration.
Une ou deux phrases, quelques adjectifs, un compliment spontané, c'est de la critique ou du bouche à oreille ?
Aujourd'hui encore, le destin de la femme, dans la plupart des familles, c'est de ne pas bouger.
Le premier irrespect qu'on doit à la culture, surtout à la télévision, c'est l'humour.
De valeur absolue, l'orthographe est devenue une valeur aléatoire, ornementale, facultative.
Malheur aux naïfs qui croient que zapper c'est vivre et qu'en conséquence vivre c'est zapper...
N'ayant pas fait d'études supérieures, je considérais que, grâce à mon émission, je pouvais m'instruire.
Groupés, serrés les uns contre les autres, les livres ont la stabilité et la persévérance des menhirs.
Le journalisme est le règne de l'éphémère et du volatil.
Le journalisme, tel que je le conçois, ne passe pas par le beau, le profond, le durable.
L'orthographe participe de la vie sociale.
On accorde à l'écrivain, un crédit d'intelligence et de sagesse dont seul le grand médecin peut se prévaloir.
Ce que j'ai gagné en expérience, en métier, ne l'ai-je pas perdu en spontanéité ?
Avec une télécommande et une chasse d'eau, l'homme est un animal sédentaire qui vit heureux.
Quand c'est un métier, lire exige des yeux et de l'esprit une grande disponibilité.
L'idée vous vient-elle de vous séparer d'un livre, qu'il vous fiche mauvaise conscience !
La quantité de livres est inversement proportionnelle à leur qualité.
Refuser la liberté d'objection, au nom de la liberté est une pitrerie ou un sophisme ridicule.
Le TGV, trop rapide, est un mauvais coup porté au livre.
J'ai beaucoup appris avec " Apostrophes". C'était une façon pour moi de continuer mes études.
A la télévision, tout mot doit être utile.
Je connais peu d'humiliations qui résistent à un nom sur une liste de best-sellers.
Dieu est-il gaucher ou droitier ?
Il n'est pas impossible que la prolifération des automobiles entraîne un accroissement de la lecture.
Gai et savoir. Deux mots qui me font plaisir.
La télévision peut être un impitoyable neuroleptique et un puissant somnifère.
Il faut se garder de considérer un livre moins important que son auteur.
N'est-il pas dans la nature de la poésie d'être et de rester souterraine ?
Il n'y a plus d'auteurs au théâtre ; s'il y en avait, cela se saurait, ils seraient publiés.
Entre auteurs et lecteurs, il y a souvent plus que des affinités : des complicités, des fringales.
Les mots en ont toujours un pour rire.
La consultation du dictionnaire reste une promenade délicieuse.
Le public qui aime les livres est restreint, mais ferme dans ses choix, et courageux dans ses curiosités.
Il en est de la culture à la télévision comme des habitants des villes : rejetée à la périphérie.
Si un plateau devenait thématique, il serait plus intéressant.
La télévision n'est plus un moment de rassemblement.
A la télévision, on ne peut être autrement que ce qu'on est profondément.
Montebourger: dire le contraire de son chef.
Commercialement, la culture est pénalisante.
L'humour de Wolinski et Cabu faisait des merveilles dans "Apostrophes".
Il n'y a pas un jour où je n'ouvre pas un dictionnaire
Les tweets sont des télégrammes décachetés.