Citations de Claire France (courtes)

Les voix ont un pouvoir étrange sur les mots. Une seule intonation sur une syllabe et tout change.
Bohème, on ne l'est que par privation ou négligence. Bourgeois, on ne le devient que par goût.
Les moments de bonheur empruntent à l'éternité leur mirage de durée.
C'est avec la tête qu'on promet et c'est avec le coeur qu'on oublie ses promesses.
Il paraît qu'on n'a pas toujours, ici-bas, le bonheur qu'on mérite, mais celui qui nous ressemble.
Ce qui tue, c'est la solitude.
Le chemin de la connaissance est toujours à sens unique.
L'indifférence aussi est une blessure.
L'être humain se recrée sans cesse. Celui qui part ne revient jamais. Celui qui reste ne demeure pas.
Les remords, il vaut mieux se contenter de les conjuguer au présent.
Un désir auquel on se cramponne, un rêve auquel on croit très fort, est déjà une réalité.
Un souvenir, c'est ce qu'il reste de vivant dans une chose morte.
La dignité est une vertu à retardement.
Ce qui nous blesse nous sauve.
Ne faut-il pas avoir été démuni pour combler ; avoir souffert pour consoler ?
Grandir, c'est apprendre le mal. Le mal est inévitable.
L'amour, c'est comme un cyclone. Quand ça passe, ça renverse tout.
Un malheur c'est quelquefois le salut.
Qui se connaît une prison connaît aussi la liberté.
Plus il y a de monde et plus on est seul.
Dans les affaires, l'esprit de décision va de pair avec le succès.
Le passé qui compte ne se raconte pas.
Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit.
Le coeur de l'exilé compare, aime ou déplore ; il ne reconnaît pas.
La mémoire est aussi un tombeau.
Qui arrive à juger sans condamner a beaucoup appris.
L'art est le seul bien qui ne trompe pas.
La noblesse, autant que la veulerie, est une possibilité humaine.
Celui qui prospère a tous les droits.