Citations de Ernest Renan (courtes)

Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé.
La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini.
Ce qui est désordre, violence, attentat au droit d'autrui, doit être réprimé sans pitié.
L'essentiel dans l'éducation, ce n'est pas la doctrine enseignée, c'est l'éveil.
Les mathématiques, science de l'éternel et de l'immuable, sont la science de l'irréel.
Tout animal est triste après l'amour sauf l'âne et le prêtre.
Le doute est un hommage que l'on rend à la vérité.
L'homme fait la sainteté de ce qu'il croit comme la beauté de ce qu'il aime.
Une patrie se compose des morts qui l'ont fondée aussi bien des vivants qui la continuent.
Qui sait si la vérité n'est pas triste.
La vérité sera un jour la force. "Savoir, c'est pouvoir" est le plus beau mot qu'on ait dit .
Il se pourrait que la vérité fût triste.
Ce sont les idées qui mènent le monde.
L'immoralité, c'est la révolte contre un état de choses dont on voit la duperie.
La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements.
Une école où les écoliers feraient la loi serait une triste école.
Ce qu'on dit de soi est toujours poésie.
Le blasphème des grands esprits est plus agréable à Dieu que la prière intéressée de l'homme vulgaire.
Un hasard n'est rien pour une âme froide ou distraite ; il est un signe divin pour une âme obsédée.
Le but du monde est que la raison règne. L'organisation de la raison est le devoir de l'humanité.
Le savant seul a le droit d'admirer.
La vie n'a de prix que par le dévouement à la vérité et au bien.
Il viendra un jour où l'humanité ne croira plus, mais où elle saura.
Nous vivons de l'ombre d'une ombre. De quoi vivra-t-on après nous ?
Le jour où la France coupa la tête à son roi, elle commit un suicide.
L'optimisme semble une générosité faite à Dieu en toute gratuité.
La femme nous remet en communication avec l'éternelle source où Dieu se mire.
Chaque génération doit à la suivante ce qu'elle a reçu de ses devancières, un ordre social établi.
La joie des autres est une grande part de la nôtre.
Nous avons les idées arrêtées dès que nous cessons de réfléchir.
Quand on a le droit de se tromper impunément, on est toujours sûr de réussir.
Le désir d'un meilleur état est la source de tout le mal dans le monde.
Un ensemble de préjugés et d'idées bornées ; voilà la patrie.
L'immortalité c'est de travailler à une oeuvre éternelle.
Tout ce que nous sommes est l'aboutissement d'un travail séculaire.
Quand je vis l'Acropole, j'eus la révélation du divin.
Tout est possible, même Dieu.
Le coeur n'apprend que par la souffrance, et je crois, que Dieu ne s'apprend que par le coeur.
L'ivresse est la seule forme sous laquelle les hommes sans culture peuvent concevoir l'idéal.
Dieu est pleinement et sans réserve ; il est éternel et immuable, sans progrès ni devenir.
Tout est fécond excepté le bon sens.
Le prétendu Dieu des armées est toujours pour la nation qui a la meilleure artillerie, les meilleurs généraux.
L'école est la vraie concurrence du temple.
Le monde marche sur une sorte d'antiaméricanisme, qui blesse nos idées raffinées.
Dieu n'existe pas, mais il existera peut-être un jour.
Deux éléments, le temps et la tendance au progrès, expliquent l'univers.
L'élection encourage le charlatanisme.
Le besoin de croire à quelque chose d'extraordinaire est inné dans l'homme.
Il y a dans l'homme quelque chose de supérieur à la langue, c'est la volonté.
Le plus simple écolier sait maintenant des vérités pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie.
L'injustice est le principe même de la marche de cet univers.
La foi a cela de particulier que, disparue, elle agit encore.
La France excelle dans l'exquis ; elle est médiocre dans le commun.
Le moyen de ne pas varier, c'est de ne pas penser.
Les vrais vaincus de la guerre, ce sont les morts.
La jeunesse est capable de toutes les abnégations.
Celui qui obéit est presque toujours meilleur que celui qui commande.
Souvenons-nous que la tristesse seule est féconde en grandes choses.
Le but de l'humanité, c'est de produire de grands hommes.
Rien de grand ne se fait sans chimères.
Toutes les grandes choses de l'humanité ont été accomplies au nom de principes absolus.
O Seigneur, s'il y a un Seigneur ; sauvez mon âme, si j'ai une âme.
Combien de grands hommes ont dû la célébrité au nom que, par hasard, ils ont reçu de leurs parents.
Les rieurs ne régneront jamais.
L'homme ne s'improvise pas.