Citations de Fatou Diome (courtes)

Sur la balance de la mondialisation, une tête d'enfant du tiers-monde pèse moins lourd qu'un hamburger.
Chaque pas mène vers un résultat escompté ; l'espoir se mesure au degré de combativité.
Chaque miette de vie doit servir à conquérir la dignité !
On ne se jette pas dans des bras croisés. Même assoiffé d'affection, on n'embrasse pas les oursins.
Le chasseur solitaire est le seul à connaître le prix que lui a coûté son gibier.
Quand on a les dents longues, il faut avoir les gencives solides.
Malheureux celui qui lit sa gloire dans le regard versatile du public.
Dans le désert, on peut toujours tomber sur une oasis.
Pour les pauvres, vivre c'est nager en apnée, en espérant atteindre une rive ensoleillée avant la gorgée fatale.
Les amitiés d'enfance résistent parfois au temps, jamais à la distance.
Les idées sont des graines de lotus, elles ne dorment que pour mieux pousser.
La pire indécence du XXIè siècle, c'est l'Occident obèse face au tiers-monde rachitique.
Sacrée France, c'est peut-être parce qu'elle porte un nom de femme qu'on la désire tant.
La sang oublie souvent son devoir, mais jamais son droit.
On ne se retourne pas quand on marche sur la corde du rêve.
Est-il possible d'apprécier la vie quand on n'a que soi-même à aimer ?
Que signifie la liberté, sinon le néant, quand elle n'est plus relative à autrui ?
Le secret est un lait sur le feu, il finit par se répandre si on n'y prend pas garde.
Le tiers-monde ne peut voir les plaies de l'Europe, les siennes l'aveuglent.
Les Blancs sont orgueilleux ; et comme ils sont riches, ils érigent un monument au moindre de leurs exploits.