Citations de Jean d'Ormesson (courtes)

Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu.
Rien n'est plus proche de l'absolu qu'un amour en train de naître.
La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche avec l'approche de la mort.
Chacun est prisonnier de sa famille, de son milieu, de son métier, de son temps.
C'est ça qui me fait peur dans le bonheur : l'usure, la lassitude, l'effilochage.
Il est plus difficile de prouver à quelqu'un sa bêtise que sa misère.
Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère.
Les traditions - comme les femmes - sont faites pour être à la fois respectées et bousculées.
La simplicité demande un travail épouvantable.
L'art du romancier consiste à inventer avec des souvenirs.
Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise.
C'est quand il y a quelque chose au-dessus de la vie que la vie devient belle.
C'est le langage qui crée l'homme.
Le passé passe son temps à dévorer l'avenir.
Peutêtre peut-on être optimiste parce qu'on a le droit d'espérer que Dieu existe.
Tout le problème est de s'élever, de se distinguer, sans se séparer des autres hommes.
Ce qui éclaire l'existence, c'est l'espérance.
La beauté est un mystère qui danse et chante dans le temps et au-delà du temps.
La culture est l'espace et le temps rendus sensibles au coeur.
J'ai tant aimé la vie que j'accepte la mort comme son accomplissement.
N'existent que les êtres dans l'espace et le temps. Dieu n'existe pas puisqu'il est éternel.
La vie est belle parce que nous mourons.
La télévision est un spectacle. C'est une tribune, une scène, un journal du monde, un stade, un cirque.
Là où existe encore quelque chose, là règnent déjà le changement et la contradiction.
Il n'y a rien de plus intéressant que la vie et la mort fait partie de la vie.
L'argent est l'ennemi de l'élégance.
Il n'y a plus d'écoles littéraires.
L'histoire est une parenthèse au coeur de l'éternité.
Il y a de l'esprit ailleurs que dans la pensée des hommes.
Le portable entre nos mains prend la place du chapelet. Facebook est une communion sans Dieu, mêlée de confession.
L'éternité n'est pas du temps allongé, c'est l'absence de temps.
La télévision est une machine à montrer ceux qui y passent et à cacher ceux qui n'y passent pas.
Je ne dis pas ça par démagogie. Mais dès que vous êtes trop riche, vous êtes vulgaire.
Peut-être la bicyclette, dans ce monde de machines, était-elle à nos yeux une héritière du cheval ?
Le monde est cruel. Il faut prendre les catastrophes avec une certaine volonté de l'emporter sur elles.
La souffrance existe avant les hommes, mais le mal n'apparaît qu'avec eux.
Jailli du néant, le monde, plongé dans le temps, est, dès son origine, un retour au néant.
Ecrire est difficile, parce qu'on est toujours dépassé par son livre.
La culture est plus orgueilleuse et plus modeste que tout ce que l'on pourrait imaginer.
La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche en approche de la mort.
Tout ce qu'on remarque en disant "comme c'est joli !", c'est déjà trop à mes yeux.
Si Dieu était une femme ? J'essaierai d'éviter de la séduire !
Au fond c'est ça, la littérature, atteindre l'universel par le particulier.
La mort doit être délicieuse.
J'espère ne pas mourir le même jour qu'un rocker !
L'être avec qui on meurt est aussi important que l'être de qui on naît.
les parachutistes sont comme les normaliens, ils ont de l'esprit de corps et une vision plutôt métaphysique du monde.
Nous ne savons rien de l'avenir. Sauf une chose: nous mourrons tous.
J'ai écrit tous ces livres, et on se souviendra de ma cravate tricot.
Les hommes sont un peu comme Dieu : tout ce qu'ils peuvent faire, ils le font. Ou ils le feront.
J'ai longtemps passé pour un écrivain du bonheur.
la culture est menacée par ce qui est censé la servir.
Je me dis encore souvent : jamais je n'y arriverai.
Un pays qui nomme des amiraux préfets ne vaut plus très cher.
Un livre qui passe à la télévision est un livre menacé, parce que la télévision transforme le livre en spectacle.
Ce ne sont pas les histoires, qui font la littérature, c'est le style.