Citations de Jean Paulhan (courtes)

Un ami, c'est quelqu'un sur qui vous pouvez compter pour compter sur vous.
Tout a été dit. Sans doute. Si les mots n'avaient changé de sens ; et les sens, de mots.
Qui veut se connaître, qu'il ouvre un livre.
J'espère vivre jusqu'à ma mort.
Si j'étais une huître, je ne cultiverais pas ma perle.
Il est bien vrai que les gens gagnent à être connus. Ils y gagnent en mystère.
Il n'y a en littérature qu'un sentiment absolument sot : c'est la peur d'être influencé.
Que le poète obscur persévère dans son obscurité, s'il veut trouver la lumière.
Il est de la nature de l'évidence qu'elle passe inaperçue.
Il est aussi inutile de mettre plusieurs épithètes à un même mot que de payer plusieurs fois la même facture.
C'est le langage qui a besoin d'être simple et les opinions un peu compliquées.
L'esprit occupe à chaque instant tout l'espace dont il dispose.
Les contes de fées sont les romans érotiques des enfants.
Je n'ai d'indulgence pour aucune faute ; j'en ai pour tous les coupables.
Ce n'est pas un crime de savoir plusieurs langues, c'est plutôt un malheur.
L'homme se connaît d'autant moins qu'il se regarde davantage.
Aux femmes il est donné de ressembler leur vie durant aux enfants que nous étions.
Nous ne parlons presque jamais de ce dont nous paraissons parler.
Le verbalisme, c'est la pensée des autres.
Les seules libertés auxquelles nous soyons sensibles sont celles qui viennent jeter autrui dans une servitude équivalente.
On appelle mots les idées dont on ne veut pas.
Tous les critiques sont justes. Il ne reste qu'à les comprendre.