Citations de Michel Houellebecq (courtes)
Certains ont une vie érotique variée et excitante ; d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude.
Vivre sans lecture c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques.
La vie commence à cinquante ans, c'est vrai ; à ceci près qu'elle se termine à quarante.
Les hommes ne servent à rien, si ce n'est, à l'heure actuelle, à reproduire l'espèce.
Et si je n'ai pas compris l'amour, à quoi me sert d'avoir compris le reste ?
Écrire des poèmes n'est pas un travail ; c'est une charge.
L'écriture ne soulage guère. Elle retrace, elle délimite. Elle introduit un soupçon de cohérence, l'idée d'un réalisme.
Tout peut arriver dans la vie, et surtout rien.
Notre malheur n'atteint son plus haut point que lorsque a été envisagée, suffisamment proche, la possibilité pratique du bonheur.
Il y a la sexualité des gens qui s'aiment et la sexualité des gens qui ne s'aiment pas.
N'ayez pas peur du bonheur : il n'existe pas.
La littérature est, profondément, un art conceptuel ; c'est même, à proprement parler, le seul.
Pendant la première partie de sa vie, on ne se rend compte du bonheur qu'après l'avoir perdu.
Les femmes sont plus faciles à choquer.
L'amour, ça peut casser ; l'amitié, jamais.
La littérature érotique pèche souvent par un excès de métaphores ridicules. Elle joue sur l'interdit et accumule les fantasmes.
Le monde est de taille moyenne.
La vérité est toujours totalitaire dans la mesure où elle affirme que les choses ne relèvent pas de l'opinion.
Non seulement la fin ne justifie pas les moyens, mais des moyens immoraux entachent la fin elle-même.
Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant.
L'intelligence n'aide en rien à écrire de bons poèmes ; elle peut cependant éviter d'en écrire de mauvais.
Quelqu'un qui prend une arme pour défendre une cause, quelle qu'elle soit, me paraît essentiellement méprisable.
Aujourd'hui il est interdit à un vieux d'être vieux.
Sous couvert de reconstruction du moi, les psychanalystes procèdent en réalité à une scandaleuse destruction de l'être humain.
C'est ça la culture, c'est un peu chiant, c'est bien ; chacun est renvoyé à son propre néant.
La publicité vise à vaporiser le sujet pour le transformer en fantôme obéissant du devenir.
C'est peu de chose, en général, une vie humaine, ça peut se résumer à un nombre d'événements restreint.
S'il n'y avait pas, de temps à autre, un peu de sexe, en quoi consisterait la vie ?
La possibilité de vivre commence dans le regard de l'autre.
Toute grande passion débouche sur l'infini.
Apprendre à devenir poète, c'est désapprendre à vivre.
L'art ne peut pas changer la vie.
Plus on a du succès, plus on devient timide.
François Hollande, un insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de l'État
J'ai une vision de la religion plus proche de la magie. Le miracle m'impressionne !
Si je laissais la passion pénétrer dans mon corps, la douleur viendrait rapidement à sa suite.
Quand on pense détenir la vérité, on souhaite en faire profiter tout le monde.
Parce que la religion vient d'ailleurs, elle est autre que la politique.
S'il y avait un pape musulman, la question du djihadisme serait éradiquée en 20 ans.
Je n'ai pas d'idées originales par moi-même, mais je suis assez bon pour comprendre la philosophie.
Le retour du fait religieux est un mouvement mondial, une lame de fond.
Il est certain que l'éventail des opinions exprimables s'est considérablement rétréci.
Manuel Valls, un attardé congénital qui occupe la fonction de premier ministre
Il arrive souvent dans l'Histoire que les dernières années d'une civilisation apportent un bouillonnement artistique fort.
Je procède toujours par légère exagération, c'est ma méthode.
Un écrivain idéal va partout.
Le catholicisme est-il compatible avec le modèle républicain français ? Pas vraiment.
Je ne suis pas un écrivain pleinement réaliste, plutôt légèrement expressionniste.
L'homme est un adolescent diminué.
Ce sont les méthodes qu'on utilise qui déterminent la valeur d'une cause.
J'ai besoin d'être satisfait intellectuellement puisque je ne le suis ni par la foi, ni par le sens.