Citations de Montesquieu (courtes)

La tristesse vient de la solitude du coeur.
La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent.
Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.
L'éducation consiste à nous donner des idées, et la bonne éducation à les mettre en proportion.
La propreté est l'image de la netteté de l'âme.
Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.
J'ai toujours vu que pour réussir dans le monde, il fallait avoir l'air fou et être sage.
C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser.
Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.
Tout homme qui a le pouvoir est poussé à en abuser.
La loi devrait être comme la mort, elle n'épargne personne.
Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, c'est la médecine.
Le mieux est le mortel ennemi du bien.
J'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers.
L'amour de la démocratie est celui de l'égalité.
C'est une ennuyeuse maladie qu'une santé conservée par un trop grand régime.
L'espionnage serait peut-être tolérable s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens.
C'est la concurrence qui met un prix juste aux marchandises et qui établit les vrais rapports entre elles.
L'ignorance est la mère des traditions.
L'histoire du commerce est celle de la communication des peuples.
Plus une tête est vide, plus elle cherche à se désemplir.
Il faut étudier beaucoup pour en savoir un peu.
La liberté... n'est là que lorsqu'il n'y a pas d'abus de pouvoir.
L'Europe est un Etat composé de plusieurs provinces.
La gravité est le bonheur des imbéciles.
Une monarchie corrompue ce n'est pas un Etat ; c'est une cour.
Vérité dans un temps, erreur dans un autre.
Il est nécessaire, de par la nature même des choses, que le pouvoir soit un frein au pouvoir.
La pudeur sied bien à tout le monde ; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre.
Quelle lâcheté de se sentir découragé du bonheur des autres et d'être accablé de leur fortune.
Pour devenir vraiment grand, il faut se tenir avec les gens, pas au-dessus d'eux.
L'avantage de l'amour sur la débauche, c'est la multitude des plaisirs.
Le caractère naturel du Français est composé des qualités du singe et du chien couchant.
Nés pour la médiocrité nous sommes accablés par les esprits sublimes.
Toutes les religions ont eu leurs mystères, et il semble que, sans cela, il n'y aurait point de religion.
C'est la capitale qui, surtout, fait les moeurs des peuples ; c'est Paris qui fait les Français.
La connaissance humanise l'humanité et la raison tend à la douceur ; mais les préjugés éradiquent toute disposition tendre.
Les gens qui ont peu d'affaires sont de très grands parleurs : moins on pense, plus on parle.
Si la famine vient, la suprême loi c'est le salut du peuple.
Celui qui fait exécuter les lois doit y être soumis.
Il faut bien connaître les préjugés de son siècle, afin de ne les choquer pas trop, ni trop les suivre.
Les hommes sont comme les plantes, qui ne croissent jamais heureusement, si elles ne sont bien cultivées.
La justice consiste à mesurer la peine et la faute, et l'extrême justice est une injure.
Une injustice commise contre quiconque est une menace pour tout le monde.
Il faut avoir beaucoup étudié pour savoir peu.
Les hommes naissent bien dans l'égalité mais ils n'y sauraient demeurer.
On mesure l'importance d'un homme à la mesure de ceux qui s'en réclame.
La gravité est le bouclier des sots.
Il est mille fois plus aisé de faire le bien que de le bien faire.
J'ai toujours eu pour principe de ne faire jamais par autrui ce que je pouvais faire par moi-même.
Il faudrait convaincre les hommes du bonheur qu'ils ignorent, lors même qu'ils en jouissent.
Les Français enferment quelques fous dans une maison pour persuader que ceux qui sont dehors ne le sont pas.
Les moeurs font toujours de meilleurs citoyens que les lois.
La France : Laissez-lui faire des choses frivoles sérieusement et gaiement les choses sérieuses.
Il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort.
Si les triangles faisaient un Dieu, ils lui donneraient trois côtés.
Lorsque la mort a égalisé les fortunes, une pompe funèbre ne devrait pas les différencier.
La détérioration de chaque gouvernement commence par la décadence des principes sur lesquels il a été fondé.
Vous faites bien d'amasser de l'argent pendant votre vie : on ne sait ce qui arrivera après la mort.
Il faut éclairer l'histoire par les lois et les lois par l'histoire.
Un homme n'est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition, mais parce qu'il en est dévoré.
Pour un pays, tout sera perdu lorsque les emplois d'économiste et de banquier deviendront des professions très respectées.
Ce n'est pas l'esprit qui fait les opinions, c'est le coeur.
Je n'aime que ma patrie ; je ne crains que les dieux ; je n'espère que la vertu.
Il ne faut point faire par les lois ce que l'on peut faire par les moeurs.
Il se trouve que chacun va au bien commun, croyant aller à ses intérêts particuliers.
Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise.
La France n'a et n'aura jamais de plus mortels ennemis que les Français exilés.
Je voudrais bannir les pompes funèbres : il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort.
Une religion qui peut tolérer les autres ne songe guère à sa propagation.
Le café rend de nombreuses personnes stupides temporairement capables de sages actions.
Les hommes, fripons en détails, sont en gros de très honnêtes gens : ils aiment la morale.
La médiocrité est un garde-fou.
Les livres anciens sont pour les auteurs, les nouveaux pour les lecteurs.
Ce qui n'est point utile à l'essaim, n'est point utile à l'abeille.
Dans les jeunes femmes, la beauté supplée à l'esprit. Dans les vieilles, l'esprit supplée à la beauté.
Je n'aime point Dieu parce que je ne le connais pas, ni le prochain parce que je le connais.
Il est très surprenant que les richesses des gens d'Eglise aient commencé par le principe de pauvreté.
Un empire fondé sur les armes a besoin de se soutenir par les armes.
Les propositions mathématiques sont reçues comme vraies parce que personne n'a intérêt qu'elles soient fausses.
Il faut d'abord bien savoir le latin. Ensuite, il faut l'oublier.
Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
La politique est une lime sourde et qui parvient lentement à sa fin.
Pour qu'un homme soit au-dessus de l'humanité, il en coûte trop cher à tous les autres.
Il ne faut pas mettre du vinaigre dans ses écrits, il faut y mettre du sel.
La religion est moins un sujet de sanctification qu'un sujet de disputes qui appartient à tout le monde.
L'esclavage dans la conquête est une chose d'accident.
Souvent les gens perdent leur fortune par ambition et se ruinent par avarice.
Ne pas être aimé est un malheur, mais c'est une insulte de ne plus être aimé.
Tous les hommes sont des bêtes ; les princes sont des bêtes qui ne sont pas attachées.
La solennité est le bouclier des idiots.
La vie de l'homme n'est qu'une succession d'espoirs vains et de peurs sans fondement.
Un courtisan est semblable à ces plantes faites pour ramper qui s'attachent à tout ce qu'elles trouvent.
Si nous connaissions bien le prix d'un véritable ami, nous passerions notre vie à le chercher.
La paix est un effet naturel du commerce.
Une religion qui offrirait des récompenses sûres dans l'autre vie verrait disparaître ses dévots à milliers.
Le gouvernement est comme toutes les choses du monde ; pour le conserver il faut l'aimer.
Moins les hommes pensent, plus ils parlent.
Le commerce est la chose du monde la plus utile à l'Etat.
Quand on veut gouverner les hommes, il ne faut pas les chasser devant soi. Il faut les faire suivre.