Citations de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (courtes)

Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.
Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur.
La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre.
Qu'avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus.
Il est doux d'être aimé pour soi-même.
Le désir nous met au pied des femmes, mais, à son tour, le plaisir nous les soumet.
Toute vérité n'est pas bonne à croire.
Feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce que l'on ignore... voilà toute la politique.
La jalousie n'est qu'un sot enfant de l'orgueil, ou c'est la maladie d'un fou.
Tout finit par des chansons.
Médiocre et rampant, et l'on arrive à tout.
Ce qu'on nomme passion n'est autre chose qu'un désir irrité par la contradiction.
Le théâtre est un géant qui blesse à mort tout ce qu'il frappe.
Dans le vaste champ de l'intrigue, il faut savoir tout cultiver, jusqu'à la vanité d'un sot.
L'amour n'est que le roman du coeur : c'est le plaisir qui en est l'histoire.
Pour obtenir une femme qui le veut bien, il faut la traiter comme si elle ne le voulait pas.
Le vent, qui éteint une lumière, allume un brasier.
Quand le déshonneur est public, il faut que la vengeance le soit aussi.
La colère, chez les bons coeurs, n'est qu'un besoin pressant de pardonner !
Recevoir, prendre et demander, voilà le secret en trois mots.
En occupant les gens de leur propre intérêt, on les empêche de nuire à l'intérêt d'autrui.
Après le bonheur de commander aux hommes, le plus grand honneur n'est-il pas de les juger ?
Ce que les femmes aiment le plus, c'est d'être louées pour des talents qu'elles n'ont pas.
Les femmes sont comme les girouettes : quand elles se fixent, elles se rouillent.
En fait d'amour, vois-tu, trop n'est pas même assez.
En amour, les jeunes paient pour ce qu'ils font, les vieux pour ce qu'ils ne font pas.
Tu te croyais laide ; mais si tu savais comme le plaisir pare pour une femme !
On ne s'intéresse guère aux affaires des autres que lorsqu'on est sans inquiétude sur les siennes.
En art il n'est pas nécessaire de comprendre les choses pour en discuter.
On est toujours l'enfant de quelqu'un.
Quelle rage a-t-on d'apprendre ce qu'on craint toujours de savoir !
On est meilleur quand on se sent pleurer. On se trouve si bon après la compassion !
L'ennui n'engraisse que les sots.
Ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux... Avec délices !
La sottise et la vanité sont compagnes inséparables.
On n'est compatissant que pour les maux qu'on éprouve soi-même.
Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant.
Ecouter, c'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre.
Pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir.
Quant on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.
En toute espèce de biens, posséder est peu de chose ; c'est jouir qui rend heureux.
Une bourse d'or me paraît toujours un argument sans réplique.
Les maximes constituent la sagesse des nations.
En occupant les autres de leur propre intérêt, on les empêche de nuire à l'intérêt d'autrui.
Aujourd'hui, ce qui ne vaut pas la peine d'être dit, on le chante.
L'usage est souvent un abus.
Métier d'auteur, métier d'oseur.
Au moindre échec, ô mes amis, souvenez-vous qu'il n'est plus d'amis.
Ce n'est rien d'entreprendre une chose dangereuse, mais d'échapper au péril en la menant à bien.
Médiocre et rampant on arrive à tout.
Vouloir du bien à une femme, est-ce en vouloir à son mari ?