Citations de Simone de Beauvoir (courtes)

Personne n'est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu'un homme inquiet pour sa virilité.
Dans toutes les larmes s'attarde un espoir.
Le mariage multiplie par deux les obligations familiales et toutes les corvées sociales.
Il n'y a pas une grande distance entre la trahison de l'absence et l'infidélité
Ils se contentent de tuer le temps en attendant que le temps les tue.
La mort semble bien moins terrible, quand on est fatigué.
On ne naît pas femme : on le devient.
On ne meurt pas d'être né, ni d'avoir vécu, ni de vieillesse. On meurt de quelque chose.
Il y a des femmes de talent : aucune n'a cette folie dans le talent qu'on appelle le génie.
Qu'est-ce qu'un adulte ? Un enfant gonflé d'âge.
Une liberté qui ne s'emploie qu'à nier la liberté doit être niée.
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celle des autres.
La parole ne représente parfois qu'une manière, plus adroite que le silence, de se taire.
Si je prétendais assumer à l'infini les conséquences de mes actes, je ne pourrais plus rien vouloir.
Les femmes se forgent à elles-mêmes les chaînes dont l'homme ne souhaite pas les charger.
La femme est tout ce que l'homme appelle et tout ce qu'il n'atteint pas.
Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action.
Se vouloir libre, c'est aussi vouloir les autres libres.
La beauté se raconte encore moins que le bonheur.
L'homme sérieux est dangereux ; il est naturel qu'il se fasse tyran.
Privilège de l'enfance... la beauté, le luxe, le bonheur sont des choses qui se mangent.
Elle ne cherchait pas le plaisir d'autrui. Elle s'enchantait égoïstement du plaisir de faire plaisir.
Une cuiller pour maman, une pour bonne-maman... si tu ne manges pas, tu ne grandiras pas.
Vivre, c'est vieillir, rien de plus.
Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue.
C'est le désir qui crée le désirable, et le projet qui pose la fin.
Si l'on vit assez longtemps, on voit que toute victoire se change un jour en défaite.
Toute réussite déguise une abdication.
Nous savons que chaque homme est mortel, mais non que l'humanité doit mourir.
Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais donnée, elle doit indéfiniment se conquérir.
Il faut considérer la vie comme une partie que l'on peut gagner ou perdre.
Aucune action ne peut se faire pour l'homme sans se faire aussitôt contre des hommes.
Pour désirer laisser des traces dans le monde, il faut en être solidaire.
Pour entrer dans le secret des choses, il faut d'abord se donner à elles.
Il y a des jours où Dieu est si loin qu'il semble absent.
L'humanité préfère à la vie des raisons de vivre.
Le bonheur : comme une raison que la vie se donne à elle-même.
Pourquoi les mots, cette précision brutale qui maltraite nos complications ?
La jeunesse n'aime pas les vaincus.
L'homme ne peut s'éclairer par Dieu ; c'est par l'homme qu'on essaiera d'éclairer Dieu.
L'esclave qui obéit choisit d'obéir.
Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais donnée, elle doit indéfiniment se conquérir.
Je trouvais d'autant plus affreux de mourir que je ne voyais pas de raison de vivre.
Sans échec, pas de morale.
Un enfant, c'est un insurgé.
On n'existe pas sans faire.
L'humanité est une suite discontinue d'hommes libres qu'isole irrémédiablement leur subjectivité.
C'est au sein du transitoire que l'homme s'accomplit, ou jamais.