Citations de Sylvain Tesson (courtes)

Il n'y a jamais un sommet d'où la vue ne soit pas belle.
Rien ne vaut de passer un bon moment avec soi-même, à parcourir les rayonnages de sa bibliothèque intérieure.
Un voyage, c'est une folie qui nous obsède, nous emporte dans le mythe.
Le voyage est une fuite contre la routine, la monotonie, la familiarité, la soumission à la régulation du gouvernement collectif.
On a fait couler tellement d'encre sur Venise qu'elle se noie.
La pluie a été inventée pour que l'homme se sente heureux sous un toit.
L'élégance est de se comporter dans la solitude comme en société.
Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir.
Moi, je suis assez partisan de la fuite. Je trouve ça très beau.
La solitude : ce que les autres perdent à n'être pas auprès de celui qui l'éprouve.
Cul sur la selle, pensées au ciel.
Ouvrir les yeux est un antidote au désespoir.
J'écris pour lutter contre le temps et l'oubli, pour m'assurer un petit supplément de vie.
L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux.
L'individualité s'exprime magnifiquement dans le mouvement.
Je suis persuadé que la conversation permanente avec les livres a une efficacité au moins aussi intense que les médicaments.
Quand le corps se meut, l'esprit vagabonde, la pensée explore des recoins intouchés.
La foi, c'est la vanité de croire qu'on est la créature d'un dieu.
Lire nous confirme que la solitude est un trésor.
Quand deux petits chiens vous fêtent au matin, la nuit prend la saveur de l'attente.
Il y a quelque chose de philosophique et littéraire dans l'ascension : c'est un condensé de vie incroyable.
Les sociétés n'aiment pas les ermites. Elles ne leur pardonnent pas de fuir.
Quand on se méfie de la pauvreté de sa vie intérieure, il faut emporter de bons livres.
L'énergie déborde des êtres comme les larmes de résine perlent du tronc du pin.
La géographie est la plus littéraire de toutes les disciplines scientifiques.
Une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante.
Beaucoup de gens vous reprochent, quand vous placez dans vos livres des mots rares, de vous montrer pédant ou élitiste.
Le grand processus auquel on est soumis, c'est le processus de la désagrégation, de l'oubli et du tri.
L'ermite nie la vocation de la civilisation, en constitue la critique vivante.
Les citations révèlent l'âme de celui qui les brandit.
Je suis très peu favorable à la crispation commémorative, aux célébrations en tous genres.
Et si les psychanalystes étaient les seuls à pouvoir mener la lutte contre le djihadisme ?