Citations de Tahar Ben Jelloun (courtes)

Une maîtresse est une femme qu'on aime mais à qui on donne les miettes du temps.
La dépression frappe au hasard : c'est une maladie, pas un état d'âme.
Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.
Le maquillage est le linceul de la beauté.
Seuls les yeux ne vieillissent jamais : l'âge passe et ne touche pas le regard.
Le destin est un fil autour du cou : tôt ou tard quelqu'un tire dessus : ça blesse ou ça casse.
Tout a une fin, même l'enfer.
Personne ne change vraiment. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les anciens. Bonne chance.
Le silence de l'Aimée est un meurtre tranquille
Le désert est un malentendu, un mauvais lit pour le sommeil et le songe, une page blanche pour la nostalgie.
La politique dénature et ruine l'amitié.
La virilité ne réside pas dans les muscles, elle est dans l'esprit.
On ne peut aimer que si l'on est ivre de vie.
L'humanité est formidable, elle est capable du pire mais aussi du meilleur.
La capacité d'imaginer est plus apaisante que la vie elle-même...
La peur, c'est l'enfant en nous qui panique.
Dire oui à tout et à tout le monde, c'est comme si on n'existait pas.
Il n'y a pas mieux que le regard et le toucher pour savoir où on en est.
Un homme contrarié est quelqu'un qui souffre.
L'âme humaine ne s'explique pas par la psychologie. Elle ne peut être expliquée, elle est à vivre.
Rêver est une chose douce qui ne coûte rien et qui rassure.
L'homme qui, du désert ne saccage point la légende, ne peut subir l'outrage.
Le temps nous apprend à ne pas croire à l'éternité.
Le mariage est un contrat social souvent incompatible avec le grand amour.
On est tous à la recherche d'une frontière, une ligne claire entre le rêve et le réalité.
Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.
Une bibliothèque est une chambre d'amis.
Les blessures d'amitié sont inconsolables.
Trop de raison dans les sentiments, ça les abîme souvent.
Le désir de l'amour engendre l'amour.
C'est dans l'irrégularité, la clandestinité, le cambriolage que le plaisir est intense ; pas dans la préméditation.
Nous sommes tous sourds quand cela arrange notre bonheur. Cela repose un peu de ne pas tout entendre.
L'ami est-il celui qu'on peut déranger ? Oui, surtout s'il peut être utile.
L'oeil ne s'élève jamais au dessus des sourcils.
La passion est un excès de vie, un excès de lumière, impossible à étaler dans un quotidien.
La poésie ne peut se permettre l'humour.
L'amitié est un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible.
Il est des folies que même le diable ignore.
Quand il y a des certitudes, il n'y a plus d'amour.
Les grands créateurs n'ont pas le monopole de la souffrance.
Faire l'amour est une façon de créer, d'écrire, de composer.
Les écrivains devraient mettre plus souvent les pieds dans la société civile.
Un vieux a le droit de se répéter : c'est un acquis et un privilège de l'âge.
Aimer, c'est célébrer en permanence la rencontre de deux solitudes.
La morale, ça ne sort personne de la fosse commune.
Il faut dire et redire la laideur qui mène le monde.
Un écrivain n'avance jamais nu, ne se livre jamais complètement aux autres.
La raison qui ne dort jamais produit des monstres.
Le destin est plein de trous, et la mort doit se trouver dans l'un de ces trous.