Citations de Vladimir Jankélévitch (courtes)

Philosopher, c'est se comporter vis-à-vis de l'univers comme si rien n'allait de soi.
La violence : une force faible.
La mort révèle l'amour, c'est l'inconsolable qui pleure l'irremplacable.
L'homme détaché écrit le testament du bonheur le jour même de sa naissance.
Comment le mensonge ne serait-il pas une tentation quand l'homme faible et puéril est si vite ébloui ?
Si tout est permis, rien n'est permis.
Si la mort n'est pensable ni avant, ni pendant, ni après, quand pourrons-nous la penser ?
Comment des années si courtes se fabriquent-elles avec des journées si longues ?
La philosophie est toute entière préliminaire. A moins que ce ne soient les préliminaires qui soient déjà philosophie.
L'amour, c'est un problème résolu à l'infini.
La vie affective, à condition d'être sincère et pure de tout apocryphe, est donc une lenteur et un attardement.
La passion est la distraction du coeur.
La morale a toujours le dernier mot.
Il faut penser tout ce qu'il y a de pensable dans l'impensable.
L'urgent, c'est le pressant avenir immédiat, le futur en train de se faire au présent.
La ride est une allusion à la mort.
Chaque repas que l'on fait est un repas de moins à faire.
Le jour même où le sentiment se déclare, nous prenons nos dispositions pour n'être pas surpris par son déclin.
C'est en plein tintamarre qu'il faut prêter l'oreille au chuchotement imperceptible de Dieu.
Le meilleur des mondes n'est que le moins mauvais.
Il faut passionner les masses pour les organiser.
Dieu n'est-il pas le poète suprême en tant qu'il improvise les mondes ?