Proverbes berbère (courts)

Mieux vaut une vérité qui fait mal qu'un mensonge qui réjouit.
Qui désire le miel doit supporter la piqûre des abeilles.
Les paroles les plus douces ont moins de prise sur les femmes que les bijoux silencieux.
Méfies-toi de la rivière qui est trop calme.
La maison où manque la mère, même si la lampe l'éclaire, il y fait nuit.
La blessure creuse mais guérit, la parole blessante ne cesse de creuser.
Celui que le serpent a piqué prend peur d'une simple corde.
Les dents ont beau rire, le coeur sait la blessure qu'il porte.
L'arbre suit sa racine.
À la fin des temps les gens laboureront et moissonneront avec le feu mais la bénédiction aura disparu
La pluie donne des roses, le feu engendre des cendres.
Ce qui est dans la parole est dans le silence.
Une belle fille est comme une aiguillée de soie.
Celui qui a levé la main, c'est comme s'il avait frappé.
Ce qui fait le couscous, c'est la sauce ; ce qui fait le mariage, c'est l'amour.
Quand la poule pond, c'est le coq qui a mal au croupion.
Celui qui possède un métier est comme celui qui possède un château-fort.
Voyager ajoute à sa vie.
L'homme est comme la figue de Barbarie : doux au-dedans, et plein d'épines au-dehors.
Je n'aime pas mon frère mais je n'aime pas que quiconque l'agresse.
La honte court comme le feu.
Le présomptueux devient raisin sec avant d'avoir été raisin mûr.
Ton secret c'est ton sang ; si tu le donnes entièrement, tu meurs.
Celui qui passe la nuit dans la mare se réveille cousin des grenouilles.
Sauf mon père et ma mère, tout le monde ment.
L'amitié ne peut être ni vendue ni mise en gage.
Les voiles des coeurs sont déchirés quand les coeurs se regardent en face.
Chez les Berbères, on ne vend pas la Terre des pères et des grands-pères, seulement les pommes de terre.
Qui vante trop ses propres qualités n'est pas digne de l'admiration des autres.
Suis l'honnête homme, tu prendras de ses qualités ; suis le méchant, tu prendras de sa malfaisance.
L'orphelin ne réussit une chose qu'après l'avoir ratée sept fois.
On ne peut se fier à personne, pas même au laurier-rose.
Si tu as de nombreuses richesses donne ton bien ; si tu possède peu, donne ton coeur.
Seul l'homme malhonnête se laisse corrompre.
Il faut envier celui qui fait le bien, et non celui qui fait le mal.
L'homme puissant est souvent sans coeur, l'homme bon est souvent sans puissance.
Si tu as de nombreuses richesses donne ton bien ; si tu possèdes peu, donne ton coeur.
La vie sépare autant que la mort.
Qui se blesse soi-même ne se manque jamais.
La confiance de l'aveugle est dans sa canne.
La mort nous guette tous, nulle part où s'enfuir.
Les imbéciles ont le rire facile.
L'homme n'est que poussière, et retournera en poussière.
Si tu vois deux personnes ensemble, dis-toi que l'une en impose à l'autre.
Avant d'accéder au bonheur, il faut d'abord souffrir et bien travailler.
Quelle belle fleur que le laurier-rose, et le laurier-rose est amer !
Tu es esclave du mot que tu as prononcé, tu es maître de celui qui reste en toi.
Pour qui a soif, regarder l'eau ne désaltère pas.
Les soucis enlaidissent, c'est la joie qui fait fleurir.
Tout Berbère avec son fusil est roi.
Un homme sans enfant est un homme sans vie.
Le blé qu'a labouré le boeuf, c'est l'âne qui en a fait son repas.
Redoute l'homme de rien si tu le traites avec honneur.
Qui pourrait dire au lion : « Ta bouche sent mauvais » ?
Un arabe suffit à remplir le marché.
Heureux ceux qui prient, car la prière monte vers Dieu.
À qui a du blé on lui prête la farine.
La malédiction ne frappe jamais avec un bâton.
Aide les malheureux : un jour les situations peuvent s'inverser, tu seras aussi aidé.
Eloigne-toi des tiens : mieux vaut se plaindre à eux que se plaindre d'eux.
Le faucon une fois pris ne se débat plus.
Une bouche qui vous embrasse peut aussi vous mordre.
Les coups de tonnerre les plus menaçants ne sont pas toujours accompagnés de pluie.
Un mensonge en amène un autre.
Quand le champ de blé s'est levé, l'âne y revient souvent.
Les petits brindilles mettent le feu aux grosses bûches.
Le pays où les pierres vous connaissent vaut mieux que le pays où les gens vous connaissent.
On ne doit pas confier au chat le soin de garder la viande.
Les reproches mérités par le chacal tombent sur le berger.
Si un homme te fait injure, rends-lui un service qui le fasse rougir.
Mieux vaut un seul homme valeureux que cent lâches.
Ne te moque pas des malheureux, Yattou, car le malheur est contagieux.
Toute personne trop bavarde, ne récolte que du tort.
Une seule main ne peut porter deux pastèques.
L'homme puissant lèse toujours l'homme faible.
Conduis-toi comme si tu devais vivre encore cent ans et mourir demain.
Celui qui s'est rassasié trahit Dieu.
Elle met le feu au champ, et court appeler au secours.
La dette se met devant la porte, et empêche l'accès à la fortune.
Mieux vaut se confier à son chien qu'à un étranger.
Le monde est comme une maison à deux portes : tu rentres par-ci, et tu sors par-là.
Le silence embellit la bouche.
Multiple est le mensonge, une est la vérité.
Si le labour se faisait avec la simple vue, n'importe qui moissonnerait.
Qui sait fuir à temps est courageux.
Les tiens doivent te défendre, comme tu dois les défendre.
Que ton jour soit heureux.
Il n'est bon de parler qu'avec ceux qui comprennent.
Heureux celui qui peut agir selon ses désirs.
Fais ce que fait ton voisin, sinon déménage.
Un discours succinct est apaisant, s'il est long, il dégénère.
Un cheval libre coûte cent, un cheval attaché coûte deux cents.
Choisis celle-ci, choisis celle-là, et tu finiras par ne prendre n'i l'une ni l'autre.
Les insultes ne sont que des mots, les crachats ne sont que de l'eau.
Ce que tu ne peux emporter avec toi, donne-le au pauvre.
Les visages disparaissent, mais les noms restent.
Douceur et politesse, mais poignard sous le vêtement.
Redoute le noble, si tu l'as rapetissé ; redoute l'esclave, si tu l'as grandi.
D'un ami à un autre, ton secret deviendra un scandale.
La robe plaît à qui la porte, et non pas à celui qui la voit.