Proverbes indien (courts)

Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester.
Pour cultiver l'amitié entre deux êtres, il faut parfois la patience de l'un des deux.
Ne coupe pas les ficelles quand tu pourrais défaire les noeuds.
L'amour est comme une plante grimpante qui se dessèche et meurt si elle n'a rien à enlacer.
Celui qui a un ami véritable n'a pas besoin d'un miroir.
N'accuse pas le puits d'être trop profond. C'est ta corde qui est trop courte.
La terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
Au jour du jugement, la plume du savant pèsera autant que l'épée du guerrier.
Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère.
Nul n'est parfait ici-bas ; le soleil lui-même a ses taches.
L'amour du méchant est plus dangereux que sa haine.
Bonne épouse et santé sont les meilleures richesses d'un homme.
Unie à l'océan, la goutte d'eau demeure.
De la discussion jaillit la lumière.
Trois sortes de gens entrent partout : Un guerrier, un savant, une femme.
Le juste doit imiter le bois de santal : il parfume la hache qui le frappe.
En amour, les mendiants et les rois sont égaux.
N'appelle pas le chat pour mettre d'accord deux oiseaux qui se battent.
Un diamant avec quelques défauts est préférable à une simple pierre qui n'en a pas.
Une fausse amitié est comme un banc de sable.
Il faut répondre au diable dans la langue du diable.
Il y a des remèdes pour la maladie, il n'y en a point pour la destinée.
Parler de ce qu'on ne connaît pas, c'est vouloir jouer aux échecs sans échiquier.
Il faut accepter les coups de pied de la vache comme on accepte son lait et son beurre.
Malédiction et bénédiction n'ont jamais hâté la mort ni prolongé la vie de quiconque.
Si nombreux que puissent être les méandres de la rivière, celle-ci finira par se jeter à la mer.
Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes.
Ne blâme pas Dieu d'avoir créé le tigre, mais remercie-le de ne pas lui avoir donné d'ailes.
Trompe-moi sur le prix, ne me trompe pas sur la marchandise.
Le monde flatte l'éléphant et piétine la fourmi.
Parmi les gens, les uns sont des cailloux, les autres des joyaux.
Le scorpion pique celui qui l'aide à sortir du feu.
L'or te donne la terre, la terre te donne l'or.
Je ne suis ni l'aile droite ni l'aile gauche. Je suis l'oiseau.
L'ardeur du soleil fait mieux apprécier d'être à l'ombre.
Tu peux sonder la profondeur d'un puits ; la profondeur de l'esprit est insondable.
La reconnaissance est le paiement du pauvre.
Les mains d'un avocat sont toujours dans la poche de quelqu'un.
Le compagnon de la femme est l'homme, le compagnon de l'homme est le travail.
Qui approche le beurre du feu, veut probablement qu'il fonde.
Celui qui veut les fruits ne doit pas couper les fleurs.
La perle est sans valeur dans sa propre coquille.
L'homme vertueux doit imiter l'arbre de santal qui, lorsqu'on abat, parfume la hache qui le frappe.
Celui qui ploie sous un fardeau en connaît seul le poids.
Les femmes rient quand elles peuvent et pleurent quand elles veulent.
Ruiné, tu peux aller chez ton ami, mais non chez ta soeur.
La chance et la malchance sont deux godets d'un même puits.
Après avoir appris à voler il te faut encore apprendre à être pendu.
L'homme est son propre démon.
Quand le coassement des grenouilles prend fin, on n'en apprécie que mieux le silence.
La pauvreté fait les voleurs comme l'amour les poètes.
Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés.
Celui qui a une maison n'en a qu'une, celui qui n'en a aucune en a mille.
Une dette, une plaie et le feu ne doivent pas s'éterniser.
Même lavé à l'eau de rose, l'ail ne perd pas son odeur.
Paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte.
Fou celui qui veut éclairer le soleil, fou celui qui veut amuser son âne.
La femme est elle-même sa propre dot.
Il n'est de pire pauvreté que les dettes.
Un homme sans une femme n'est qu'un demi-homme.
Mieux vaut se quereller avec ses beaux-parents qu'avec ses voisins.
Personne ne sort de son lit pour dormir par terre.
Une femme sans mari est un champ sans pluie.
Toute l'eau de la mer ne va qu'aux genoux de l'homme qui ne craint pas la mort.
Il n'y a pas de fin à la pureté et pas de commencement à l'impureté.
Pourquoi s'en prendre à la flèche, quand le tireur est présent ?
Celui qui regarde longtemps les songes devient semblable à son ombre.
Pour la fourmi, la rosée est une inondation.
Tout désirer : chagrin ; tout accepter : joie.
Mieux vaut loucher que d'être aveugle.
Mieux vaut mentir que médire.
N'appelle pas tout le village pour faire tourner ton moulin à huile.
L'homme du désir périt avec ce qu'il désire.
Le dard du mépris perce l'écaille de la tortue.
Qui son visage farde à son cul pense.
Il n'y a rien de si éloquent que la queue d'un serpent à sonnettes.
N'attends que ruades de l'amitié d'un âne.
Argent entre les mains d'une femme ne durera pas ; enfant entre les mains d'un homme ne vivra pas.
Chat qui dort ne chasse pas.
L'aumône doit suivre la richesse comme la glissade le faux pas.
On admire les choses que l'on ne comprend pas.
Si c'est cher, ô sahib, tu pleures une fois ; si c'est bon marché, tu ne cesseras de pleurer.
N'habite pas là où l'on manque de temple, d'école, d'astrologue ou de médecin.
Le diable même a besoin d'un compagnon.
Celui qui n'a ni vache, ni veau, dort bien.
Les intérêts courent, même la nuit.
L'enfant qui sait marcher est un dieu pour l'enfant dans son berceau.
Qui mendie en silence, meurt de faim en silence.
On accepte une coupe de poison de celui qui vous a offert cent coupes de nectar.
Celui qui répond est inférieur à celui qui questionne.
On peut fendre un rocher ; on ne peut pas toujours attendrir un coeur.
Si vous achetez une vache, assurez-vous que la queue est comprise dans le marché.
Prêter, c'est acheter une querelle.
Les intérêts courent même pendant la nuit.
Malgré sa fragilité, la liane résiste au poids de la calebasse.
Le monde est un mauvais génie pour la science, la science est le mauvais génie pour le monde.
Dans le monde, il y a trois sangsues : la punaise, la mouche et le brahmane.
Si un homme rit, c'est d'autrui Si un homme pleure, c'est sur lui.
Quand l'étang se remplit, les crapauds s'assemblent.
La charrue est le fondement de tous les arts.