Proverbes Tunisien (courts)

Souris à la vie pour qu'elle te sourie.
Écoute la parole qui te fait pleurer, n'écoute pas celle qui te fait rire.
Il a été à la plage et il n'a pas trouvé la mer !
Les montagnes ne se rencontrent pas mais les hommes si.
Il ne faut faire confiance à personne, pas même aux doigts de sa propre main.
Ne ressent la brûlure de la braise que celui qui marche dessus.
Celui qui te fuit, ne cours pas après lui.
Il est inscrit au paradis, une belle-mère n'aime jamais sa belle-fille.
Qui n'est pas beau n'est pas forcément moche, quand il a de l'argent dans ses poches.
La pierre ne se dissout pas, et la pute ne se range pas.
Pour qui fardes-tu tes yeux, ô femme de l'aveugle !
Même s'il porte un précieux harnais, l'âne ne se transforme pas en cheval de course.
La patience est la clé de la guérison.
Ris de la vie avant qu'elle ne se moque de toi.
Le travail doit être continu, même si les récoltes sont intermittentes.
On n'arrête pas les rayons du soleil avec un tamis.
Si j'écoute c'est moi qui profite, si je parle ce sera tout au plus les autres.
La politesse est une clef d'or qui ouvre toutes les portes.
Si tu tiens ton voleur, suis-le jusqu'à sa maison.
Apprends à nager à l'ingrat, et demain il te noiera.
Dans une caravane, c'est toujours le gueux qui dort le mieux.
Celui qui t'a vendu avec des fèves, vends-le pour leurs écorces.
Mieux vaut un dictateur pur, qu'une anarchie qui dure.
Il est comme le sel, il n'est absent à aucun repas.
Mille pas sûrs valent mieux qu'un saut risqué.
Que la chance t'accompagne en premier, et qu'on te mette du henné aux pieds.
Il a dormi un soir avec les poules il s'est levé le matin en chantant.
Ne ressent la braise, que celui qui a le pied dessus.
Le pied va où le coeur le mène.
Mieux vaut compter sur son âne qui rue, que sur le cheval d'autrui.
Qui veut la réussite ne doit pas ménager ses efforts.
Le mensonge arrive vite à l'âge mûr, mais ne vit pas de longs jours.
Quand la jalousie est là, la raison s'en va.
Tout singe parait une gazelle aux yeux de sa mère.
Les rivales sont amies, et les belles-soeurs ennemies.
Bien fou est celui qui pense à blâmer, la mariée la première année.
On ne trouve le repos que dans la tombe.
Mieux vaut l'orge de notre pays que le blé d'autrui.
Le fils du rat saura creuser.
Il a passé une nuit avec les grenouilles, le lendemain, il s'est mis à croasser.
Les laborieux se font des bénéfices, et les paresseux les comptent et recomptent sans cesse.
Une tête sans cervelle vaut moins qu'une citrouille.
Une porte ouverte laisse passer et l'ogre et l'ogresse.
Nul ne te gratte mieux la peau que ton ongle, et nul ne pleure mieux pour toi que ta paupière !
Un fils ne grandit pas aux yeux de sa mère.
Il a échappé à l'ours, mais il tombe dans une pauvre trappe.
Séparés par la religion, certes, mais créés de la même terre.
Si le hibou était un oiseau chassable, il n'aurait pas été épargné par les chasseurs !
Il est rentré sans fesses dans le souk des péteux.
Tu as de l'argent ? Ta chéchia, arbore-la alors bien fièrement.
C'est avec sa propre argile qu'il faut façonner sa marmite.
Brune et habillée de gris, ça fait sourire le chat et pouffer de rire la souris.
Le temps fait fondre même le marbre.
Qui veut de belles choses doit veiller toute la nuit.
Qui fait l'éloge de la mariée ? - Sa tante ou sa mère.
De la rose sort l'épine.....de l'épine sort la Rose.
Miroir par devant, ciseaux par derrière.
Le chameau supporte son fardeau, ce sont les punaises qui gémissent.
L'idiot se marie à crédit, et accuse sa jeune épouse de lui porter malchance.
Son enfant est sur ses genoux, et elle le cherche partout.
Dîne sans viande, tu te réveilleras sans dette.
Tel t'enseigne et te donne des leçons sur ton futur métier, qu'il n'a jamais pratiqué.
Bon amandier n'épanouit ses fleurs qu'en premier quartier.
D'une bonne vigne prenez le plant ; d'une bonne mère, prenez la fille.
La cruauté est la force des lâches.
Métier dans les mains, assurance contre la faim.
Qui par la parole s'engage, met sa barbe en gage.
Qui a été piqué par un serpent, le voit partout ramper à chaque instant.
Pierre par Pierre, la maison se construira.
L'hospitalité donne des droits qu'elle refuse au père.
La politesse ne coûte rien et achète tout.
Le serment du muet est dans son coeur.
Maudit soit le bateau qui t'a amené.
Que sait de la vie, celui qui ne s'est point instruit ?
Si ton ami chevauche une fourche, félicite-le pour le cheval.
Les chanceux, même le vent est à leur service.
L'oeuf ne fait toc, que s'il a subi un choc.
Brunette un peu sotte, et de plus elle zozote !
Ce qui est mort l'est à jamais.
Qui, pour comprendre a besoin d'aiguillon, ne saisira jamais tes fines allusions.
Ils ont ri de moi, je me suis joins à eux pour en rire ensemble.
À la bouche fétide, il n'y a que l'écorce du noyer.
Il exerce sept métiers, mais il n'en tire aucun profit.
Un fauché dépouille un mort.
Avec lui, on a été bon, il s'est alors étalé de tout son long.
Les lèvres embrassent, mais les coeurs sont pourris.
Qui ne se conforme aux usages, quitte le pays.
Âne d'associés, mourra couvert de plaies.
Le sot voulait lui soigner l'oeil, il l'a rendu aveugle.
Du fou, il devient frère, celui qui se met en colère.
Si tu rencontres quelqu'un montant une fourche, dis lui : quel beau cheval !
Les coups des gens que nous aimons, sont comme des pommes que nous mangeons.
Chaque gouvernement a ses hommes.